NEGOCIATION ACCORD QVCT : FORCE OUVRIERE RESTE DUBITATIVE !
Pour Force Ouvrière, l’employeur est responsable de la qualité et des conditions de travail des salariés. A ce stade, la direction demande plutôt aux salariés de s’adapter aux évolutions organisationnelles du groupe et pour Force Ouvrière, les avancées doivent venir de l’employeur et non l’inverse. Un salarié qui travaille dans un environnement convivial apportera toujours le meilleur de lui-même.
Le premier projet d’accord de la direction ne reflète pas nos échanges et nos principales propositions y sont abordées de manières succinctes voire inexistantes.
Nous rappelons les propositions initiales de FORCE OUVRIERE :
- Evolution professionnelle, reconnaissance et rémunération (Pesée des emplois, mobilités, accès aux formations, accord GAPEC, fiches de postes, périphériques de rémunérations et avantages… )
- Conditions de travail (Flex Office, télétravail, Open Space, souplesse des plages horaires, problématiques de surcharges d’activité, recrutement, charge mentale, équilibre vie professionnelle vie personnelle).
- Outils (charte d’utilisation informatique, droit à la déconnexion, nouveaux logiciels et stratégie digitale du groupe, plateformisation)
- Management (recrutement des managers, accompagnement des managers en faisant une place au développement personnel et à un style de management conforme aux valeurs du groupe)
- Création d’un accord dédié aux aidants (simplification des process de justifications et des poses d’absence/congés/télétravail, télétravail et souplesse supplémentaire voir suppression des plages horaires sur une période donnée, abondement de l’employeur dans le cadre de la campagne des dons de jours)
RETRAITE COMPLEMENTAIRE INFORMATION SUR LE PROJET DE TRANSFORMATION DU SERVICE AUX ENTREPRISES
Pour rappel, la suppression du transfert du recouvrement émane de décisions politiques accompagnée du pragmatisme et de la combativité de l’ensemble des organisations syndicales.
Cependant, Force Ouvrière n’est pas dupe et nous sommes conscients que le gouvernement reviendra à la charge pour s’attaquer au dernier bastion du paritarisme.
La direction de l’activité retraite nous informe lors du dernier CSE de mars de la transformation du service aux entreprise avec une mise en place de deux offres service : ROSE (Relation clients et offres aux entreprises, process fédéral) et TSE (Transformation des Services Entreprises, interne à l’IRC AG2R) ainsi que la création d’un nouvel outil GCE remplaçant entre autres l’outil GRECCO à horizon 2025.
Cependant, ces informations sont à ce stade peu fournies notamment sur les plans emploi et financier. Aucune indication sur l’affection des 60 ETP prévue par la direction de l’activité et aucune donnée chiffrée sur le budget alloué pour cette opération.
ACTIVITE PREVOYANCE SANTE : LES RISQUES PSYCHOSOCIAUX DE PLUS EN PLUS PRESENTS MALHEUREUSEMENT !
Notre organisation syndicale n’a cessé d’alerter cette direction sur le malaise persistant que rencontrent les salariés de cette activité malgré leurs efforts pour le redressement de l’AG2R P. De nombreux salariés y compris le management sont découragés par le manque de considération des directions générales et d’activité.
Force Ouvrière relève un calibrage des effectifs insuffisant pour atteindre l’objectif de la qualité client tant prôné par la direction. La mise en place d’heures supplémentaires ou complémentaires qui devait être seulement exceptionnelle devient récurrente. Pour Force Ouvrière, cette organisation témoigne d’un manque d’anticipation organisationnelle et s’apparente à de l’amateurisme. Cette situation devient de plus en plus pesante pour les salariés concernés sur le plan moral, psychique et physique. Les sous effectifs constatés depuis des années ne permettent pas de travailler dans un climat de sérénité.
Force ouvrière réclame des embauches pérennes dans ce secteur d’activité du groupe.
Mesdames et Messieurs les directrices et directeurs réveillez vous !
QUESTION JURIDIQUE DU MOIS
Le télétravail a connu une véritable explosion depuis les multiples confinements liés à la crise sanitaire.
Cependant Force Ouvrière s’inquiète de certaines dérives qui apparaissent en filigrane : isolement, postes de travail non adaptés, accidents non pris en charge au titre de la législation professionnelle. C’est pour ce dernier point que notre organisation syndicale s’alarme le plus, au regard des récents arrêts de la Cour de cassation en la matière.
Pour rappel, l’article L.411-11du code de la sécurité sociale définit l’accident du travail comme l’accident survenu par « le fait ou à l’occasion du travail ». Cette formulation très souple établie une présomption d’imputabilité dans la mesure où est considéré comme survenu à l’occasion du travail tout accident « quelle qu’en soit la cause » arrivé au temps et au lieu de travail.
Exemples rencontrés :
- Un salarié qui avait choisi comme lieu de télétravail son sous-sol, devait emprunter un escalier pour y accéder. Un jour, il se déconnecte de son poste à 16h30, prend l’escalier mais malheureusement il chute avec comme conséquence une fracture du bras. Dans ce cas, la déclaration auprès de la CPAM n’a pas été prise en compte au motif que le salarié n’était plus sous la subordination de son employeur. Par conséquent, l’accident de trajet ou de travail n’a pas été reconnu.
- Un salarié en télétravail subie une panne informatique et en sortant sur la voie publique pour comprendre l’origine du dysfonctionnement informatique, le poteau téléphonique lui tombe dessus lui provoquant de multiples fractures. Pour le salarié, cet accident a bien une origine professionnelle puisqu’il était sorti pour comprendre l’origine de la panne informatique. La CPAM et les juges ne sont pas de cet avis et estiment qu’en sortant de son domicile, le salarié a cessé sa mission pour motif personnel (aucune obligation ne lui avait été faite par son employeur). Là encore, l’accident du travail ne peut être caractérisé.