COMMISSION ECONOMIQUE ET FINANCIERE du 06 novembre 2025 :
Présentation anachronique
En début de mois s’est tenue la commission obligatoire ECOFI (commission économique et financière) pour analyser les résultats de 2024. Il est d’usage que cette commission se déroule tous les ans à la fin du 1er semestre, mais des contraintes d’agenda ont dû décaler plusieurs fois cet échange. Dans une année de transition du nouveau plan d’entreprise, Force Ouvrière regrette cette situation très inconfortable pour rendre un avis réaliste.
Il est inconcevable de ne pas avoir encore à notre disposition un bilan sur le plan triennal d’entreprise « nouvelle donne ». De surcroit, l’absence de feuilles de route émanant du prochain plan d’entreprise de 6 ans « esprit de conquête » nous laisse dubitatif.
Lors de la réunion, Force Ouvrière a formulé de nombreuses interrogations qui se sont soldées bien souvent par des brides de réponses.

Vous trouverez ci-dessous les éclaircissements que nous avons souhaité aborder :
• Le taux de solvabilité* estimé à 190% par la direction à la fin du prochain plan, en 2031, est-il réalisable ? En décembre 2024, ce taux était de 176%. (Notons qu’un point de solvabilité représente environ 50 millions €)
- C’est très ambitieux, dixit la direction.
* Définition ratio de solvabilité : le ratio de solvabilité, exprimé en pourcentage, est un indicateur de la santé financière de l’entreprise. Il permet d’estimer sa capacité de remboursement à terme. Ce ratio s’obtient en divisant les capitaux propres par la totalité du passif.
• Depuis 2019, le groupe bénéficie, comme beaucoup d’autres entreprises, d’allégements de cotisations. Quel est le montant et comment cette opération est-elle réinvestie au sein de l’UES AG2R ?
- Rassurez-vous, la direction nous à indiquer que tout est réinvesti ! à votre imagination !
• Avec l’éventuelle suspension de la réforme des retraites, quels seraient les impacts sur l’activité retraite ? les effectifs seront-ils revus à la hausse ?
- Les pistes sont le recours à l’externalisation et aux heures supplémentaires ou complémentaires le samedi, dixit la direction.
• La plateformisation impose la maitrise des coûts sur les effectifs dans l’activité du concurrentiel. Ce modèle doit impérativement respecter le bon calibrage des équipes mais aussi être soucieux de maintenir les bonnes conditions de travail et de qualité de service. Quel plan est-il envisagé en cas de gros dysfonctionnements de la première brique sur l’OSP ETT sans pour autant perdre la confiance du client ?
- Un décalage dans l’agenda de livraison est possible, dixit la direction.
• L’activité commerciale connait également le problème du sous-effectif dans l’UES AG2R. Le groupe semble souffrir d’innovation dans certains secteurs avec des risques de pertes de contrats historiques. La concurrence bancaire et de courtage est de plus en plus agressive sur les marchés et la politique tarifaire sur certaines gammes de produits ne sont plus compétitives. Force Ouvrière rappelle que le secteur commercial a subit à maintes reprises des réorganisations. Sommes-nous à l’aube d’une énième organisation ?
- Des réponses succinctes compte-tenu de l’absence de communications des feuilles de route sur le prochain plan d’entreprise et aucune réponse sur une éventuelle réorganisation.
Enfin, Force Ouvrière attend une reconnaissance financière significative sur les efforts de l’ensemble des salariés. Les résultats de l’AG2R P confirment la résilience du personnel. Du côté de l’activité retraite, tous les indicateurs sont au vert dus à la qualité du travail fourni par les salariés. Malgré des conditions de travail parfois difficiles.