Bilan 2022 : Austérité, sobriété et toujours pas de blé
Encore une année d’austérité pour les salariés... Pourtant la direction semble être satisfaite de leur NAO 2022. Avec une inflation de près de 6% et avec seulement une augmentation collective boostée par un sur-intéressement de 3%, cette nouvelle direction comme la précédente d’ailleurs, minimise les efforts des salariés et leurs engagements.
Une fois de plus les salariés devront se passer d’augmentations collectives mais est-ce bien le cas pour les dirigeants du groupe : pas si sûr au regard des documents fournis dans le cadre de la NAO !
Malgré une intersyndicale inédite dans le groupe et une mobilisation respectable des salariés, la direction a méprisé ce mouvement en clôturant cette négociation sans clause de revoyure pour l’année 2022 et sans tenir compte de la dernière proposition intersyndicale d’une prime de 1500€ pour tous et immédiatement.
Vos représentants FO mettront toutes leurs forces en 2023 afin que votre pouvoir d’achat soit à minima à la hauteur de l’inflation 2022 et 2023. Nous n’accepterons plus une politique salariale au rabais qui génère un climat social délétère et une démotivation des salariés. FO espère que les prochains accords GAPEC et QVCT amélioreront enfin le quotidien des salariés en évitant une nouvelle mascarade !
La mise en place du Flex-office rejetée unanimement par toutes les Organisations Syndicales est un parfait exemple de l’absence de visibilité sur l’impact organisationnel, le bien-être au travail des salariés et sans assurance que le fruit des économies réalisées soit au moins partagé avec l’ensemble des salariés dans le cadre des NAO 2023.
Un énième plan d’organisation est en cours au CSE concernant les commerciaux intitulé projet d’évolution de l’organisation de la direction de la distribution omnicanale et de la relation client. Ce plan enterre la dernière transformation de la distribution que nous avions à l’époque conspué en laissant de nombreux salariés de ce secteur en détresse morale et professionnelle.
En 2023, nous serons également attentifs à plusieurs autres réorganisations dans certaines directions. Entre autres, l’action sociale et la direction technique en Santé/Prevoyance où les conditions de travail ne cessent de se dégrader.
Nous pouvons d’ores et déjà affirmer que d’autres combats se profilent tels que le sujet d’une réforme des retraites injuste. Une mobilisation interprofessionnelle sera nécessaire pour mettre en échec ce gouvernement de 49.3 !
Le projet du transfert du recouvrement a été une nouvelle fois repoussé au 1er janvier 2024 mais avec l’hypothèse que la fiabilisation des droits serait également concernée. Le véritable enjeu pour le gouvernement, serait bien d’étatiser cette activité mais surtout de mettre la main sur la manne financière d’AGIRC ARRCO qui s’élèverait à plusieurs milliards d’euros (soit plus de 70 milliards).
A ce jour, la direction ne souhaite pas ouvrir de nouvelles négociations sur l’accord CET (accord de fin de carrière) prenant fin le 30 juin dernier. Elle préfère attendre la prochaine réforme de retraite rejetée par la majeure partie des Français. Cette position perturbe beaucoup de salariés qui attendent d’avoir une visibilité sur leur prochaine date de départ.
Soulignons que nos dirigeants comme à leurs habitudes restent très attentistes sur ces sujets gouvernementaux !
Tous ces sujets d’incertitude font peser sur l’ensemble des salariés des doutes faisant accroitre les risques psychosociaux.